Si la Préfecture reste mutique, les observateurs nationaux confirment la gravité de l'incident. Sur l'antenne de France Inter, l'éditorialiste Jean-Michel Apathie a révélé la teneur des premières constatations : « Il ne s'agit pas d'un incident isolé. Le traîneau accidenté appartient à la flotte officielle de la logistique de Noël. Nous sommes face à une défaillance matérielle majeure sur un vecteur de transport prioritaire. »
Une sous-traitance opaque : la piste de l'apprenti
Les premiers éléments de l'enquête suggèrent que le pilote aux commandes au moment du crash n'était pas l'opérateur historique (M. Nicolas de Myre), mais un "apprenti Père Noël" sous contrat précaire. Face à la saturation du trafic aérien du 24 décembre, la direction logistique basée en Laponie aurait recours à une main-d'œuvre contractuelle, formée à la hâte au pilotage des attelages à traction animale.
Le syndicat des contrôleurs aériens dénonce depuis plusieurs semaines ces pratiques : « On confie des traîneaux chargés à bloc à des vacataires qui ne connaissent pas la topographie bretonne. Ils confondent les couloirs aériens et les conduits de cheminée. L'accident était inévitable. »
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Problème de toiture ?
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Contacter l'expert OkmontHuit rennes placés en quarantaine sanitaire
L'accident a également nécessité l'intervention des services vétérinaires départementaux. C'est un agriculteur de la commune, M. Le Gwen, qui a découvert l'attelage errant dans sa propriété au lever du jour. Le témoignage est formel et dénué de toute féerie :
« J'ai entendu du bruit dans le hangar à fourrage. J'ai trouvé les huit bêtes là, encore harnachées. Ce sont des rennes d'attelage, de gros gabarit, type caribou arctique. Ils étaient calmes mais présentaient des signes d'épuisement sévère lié au tractage de charges lourdes. J'ai relevé les numéros d'identification sur les colliers, ça correspond bien au registre du Pôle Nord. Ils ont été pris en charge, ils mangent du foin, mais on sent qu'ils ont été mal menés par le pilote. »
L'expertise technique : des dégâts structurels majeurs
La violence de l'impact a causé des dommages considérables à l'habitation percutée. Pour évaluer le risque d'effondrement, le parquet a mandaté les experts de l'entreprise locale Okmont, spécialisée dans la couverture et l'étanchéité.
L'expert dépêché sur place, habitué aux sinistres climatiques, avoue avoir été confronté à une configuration inédite. Voici son rapport préliminaire : « Je n'ai jamais vu de tel de toute ma vie sur un chantier résidentiel. L'angle d'impact indique une arrivée verticale non maîtrisée. On relève des traces profondes de sabots ferrés qui ont littéralement labouré l'ardoise sur quatre mètres. La souche de la cheminée s'est dilatée de l'intérieur sous la pression du châssis du traîneau, provoquant une rupture des joints. La charpente a encaissé une charge dynamique de plusieurs tonnes en une seconde. »
Alerte vigilance sur les départements 35, 22 et 56
Les services de la Direction Générale de la Sécurité Civile ont émis un bulletin d'alerte pour la Bretagne. La typologie de l'habitat local, et plus particulièrement les longères, semble poser problème aux systèmes de guidage de ces traîneaux.
"La configuration allongée des toitures en ardoise, souvent humides et brillantes la nuit, interfère avec la vision des rennes et des apprentis pilotes, qui les confondent avec des pistes de délestage", indique le rapport. Le risque de nouveaux atterrissages forcés est jugé élevé en Ille-et-Vilaine, dans les Côtes-d'Armor et le Morbihan.
Insolite : un selfie au milieu des débris
Malgré la rigueur du périmètre de sécurité, un moment de légèreté a été observé par les riverains. Le gendarme chargé de la circulation, visiblement ému par la rencontre avec le pilote accidenté, a profité d'une accalmie pour solliciter un "selfie" avec l'apprenti Père Noël. Si ce dernier, encore sous le choc de l'impact, semblait quelque peu hagard sur le cliché, le militaire assume son geste : "On est formés pour gérer des crises, pas pour croiser des mythes vivants. Je voulais un souvenir de cette intervention hors norme pour le montrer à mes enfants ce soir." Une entorse au règlement que la brigade locale a choisi de tolérer, compte tenu des circonstances exceptionnelles.
Protocole en cas de sinistre
La préfecture rappelle que toute interaction avec un attelage accidenté est proscrite.
En cas de constatation de dégâts sur votre toiture (ardoises déplacées, cheminée fissurée, traces de ripage de patins), il est impératif de faire appel à des professionnels agréés. L'entreprise Okmont a activé une cellule de crise, la "Brigade d'Intervention Spéciale Noël", seule habilitée à intervenir sur des structures fragilisées par des véhicules de type traîneau.
Il est demandé aux résidents de vérifier l'état de leur couverture avant toute tentative d'allumage de feu de cheminée ce soir.